Les Larinae sont traditionnellement une sous-famille d'une cinquantaine d'espèces d'oiseaux marins de la famille des Laridae. Dans la classification de Sibley, ce taxon était devenu la tribu des Larini. Ses espèces sont nommées mouettes ou goélands.
Ce sont pour la plupart des oiseaux de mer, d'assez petite à grande taille (de 25 à 79 cm), au corps massif et au bec puissant ; leurs ailes sont longues, les pieds palmés et la queue généralement arrondie. La plupart des espèces ont le dessous blanc, et le dos et les ailes gris pâle à noir ; quelques-unes ont la tête ornée d'un capuchon foncé en période de nidification.
Les Larini qui ont une forte philopatrie sont cosmopolites ; on les trouve principalement le long des côtes, mais aussi à l'intérieur des terres dans une large gamme d'habitats, mais proches de l'eau.
Les Larinae regroupent des espèces coloniales qui présentent une forte variabilité du degré de colonialité. Les ornithologues observent un continuum de stratégies allant des espèces quasi solitaires (p. ex. le Goéland marin), aux espèces nichant dans des colonies à très forte densité (p. ex. le Goéland railleur).
Goéland est un nom vernaculaire ambigu désignant les espèces d'oiseaux marins de la famille des laridés appartenant au genre Larus ainsi que d'autres espèces de cette famille appartenant à d'autres genres. Sur les côtes européennes, l'espèce la plus commune est le Goéland argenté (Larus argentatus).
En réalité, il n'y a guère que la langue française à faire cette distinction de nomenclature entre « mouettes » et « goélands » : pour simplifier, dans la nomenclature normalisée, un goéland est une grosse mouette. En catalan et occitan où existe également une distinction entre les deux espèces les termes équivalents sont respectivement gavina/gavià (catalan) et gabina (ou gabianòla) / gabian (occitan), d'où vient le terme gabian utilisé sur les côtes méditerranéennes. Toutefois, dans ces langues le terme employé a la même origine (l'un est le diminutif de l'autre), contrairement au doublon français mouette/goëland.
L'opinion la plus communément admise est que le français goéland est un emprunt au breton gwelan ou gouelañ qui désigne effectivement les goélands et signifie « pleurer » et qui décrit précisément le chant de cet oiseau. Son équivalent anglais, gull, a une origine brittonique analogue. La désignation des mouettes et goélands est effectivement très homogène dans les langues celtiques du rameau brittonique : gwelan en breton (Gouelan en breton moderne), gwylan en gallois et guilan en cornique. Ces trois termes auraient pour origine commune le celtique *voilenno, racine que l'on retrouve aussi dans les langues du rameau gaélique : l'irlandais faoileán, l'écossais faoileag et l'ancien écossais gûrplan.
Ce sont des oiseaux de taille moyenne ou grande, généralement gris ou blancs, avec souvent des marques noires sur la tête ou les ailes. Ils ont un bec long et épais, des pieds palmés. Les pattes sont de couleur verte, jaune, rose ou rouge.
Les jeunes, souvent nommés « grisards », ont un plumage mêlant le brun, le beige, le gris et le blanc ; ils mettent de deux à quatre ans pour acquérir, progressivement, le plumage adulte complet.
La plupart des goélands sont omnivores, se nourrissant d'animaux et parfois de charognes. Certaines espèces de Goélands sont capables de digérer des os de tailles considérables.
Les activités humaines (constructions, pêche, etc.) ont entrainé une raréfaction de leur nourriture sur le littoral.
Les goélands sont presque tous côtiers ou insulaires, s'aventurant rarement en haute mer. Mais on peut également trouver ces oiseaux dans des villes traversées par des fleuves ou rivières à faible débit.
Le Goéland de Scoresby (Leucophaeus scoresbii)